Cette semaine, on vous raconte comment Emmanuel Macron veut réarmer la France avec nos jeunes, on vous parle aussi de la paix en Ukraine sans demander à l'Ukraine ce qu'elle en pense et du combat entre ChatGPT et Gemini 3. Lisez néanmoins jusqu’à la fin pour vous transformer en loser. À dans cinq minutes ! 👀
via Valérie Lecasble
On pourrait croire que les jeunes d’aujourd’hui rêvent surtout de télétravail, de VPN à Bali et de cafés filtrés. C’est pas tout à fait faux mais pourtant : 74 % des 18-24 ans se disent favorables au retour du service militaire. Vous lisez bien, ce n’est pas un sondage qui vient des abîmes d’internet, c’est un vrai chiffre. Derrière lui, l’idée est redonner du cadre, du collectif, et un peu d’uniforme dans une époque en liquéfaction (et qui fout les jetons à tout le monde, cela va sans dire).
Pourquoi tant d’amour pour le kaki ? Parce que l’armée inspire confiance, parce que les drones font peur, et parce que donner un peu de sens, c’est devenu tendance, même en uniforme.
Le deal est simple : un an, en France, pas de front, pas de charge héroïque, juste 10 000 jeunes en treillis dès 2030, puis 50 000 en 2035, venus renforcer les réservistes.
Objectif : résilience, cohésion, et une dose de dissuasion façon République.
Exit le SNU flou et mal fichu. Cette fois, c’est du sérieux et même Macron a lâché un petit teaser : un jour, si tout part en vrille, ce service pourrait redevenir obligatoire. Mais pas de panique, c’est juste pour voir si vous suivez.
Alors, tournant générationnel ou besoin de repères dans un monde liquéfié ? Le service militaire serait-il devenu le dernier stage de développement personnel ? À date, on ne peut pas savoir.
Reste à voir si la nation tiendra dans un dortoir à 12. Et si l’envie de servir tient plus longtemps qu’une partie de Fortnite.
Pour lire la tribune complète de Valérie Lecasble, c’est l’édito de leJournal.info publié sur Kessel
1. La paix en Ukraine est toujours négociée par Trump et Poutine (sans l’Ukraine ni l’Europe)
C’est ce qu’on appelle un deal à l’américaine : l’Ukraine cède du terrain, renonce à l’OTAN, garde une petite armée, et Poutine ressort blanchi comme neige avec en prime un billet retour pour le G7.
En échange ? Des « garanties de sécurité » made in USA et un traité de non-agression aux contours flous. Ce plan (28 points au compteur) a été accueilli par Kiev et Bruxelles comme on accueille un colis piégé : trop pro-russe, trop Trump, trop tout et pas assez ce qu’on avait commandé. Résultat : révision express à Genève. La copie passe à 19 points. Plus question (officiellement) de sabrer l’armée ukrainienne ou d’abandonner les régions occupées. Mais dans les faits, l’Ukraine et l’Europe restent cantonnées aux strapontins. Tout se joue désormais entre Trump, Zelensky… et Poutine, qui fait mine de ne rien avoir lu. L’envoyé spécial de Trump s’apprête à partir en Russie pour vendre le plan remanié. Et l’Europe ? Aux abonnées absentes. Analysée comme dépendante militairement, elle semble condamnée à suivre le tempo imposé par Washington. Certains analystes prédisent même que si Bruxelles fait trop de bruit, Trump pourrait remettre en cause l’engagement des États-Unis dans l’OTAN. Nickel.
2. L’austérité payante de l’Italie (aïe aïe aïe…)
En 2011, l’Italie était au bord du krach, les marchés en panique, Berlusconi poussé vers la sortie. Monti arrive, sort le scalpel : 30 milliards d’austérité, réformes brutales des retraites, impôts en hausse, coupes partout. Résultat ? Le PIB s’écroule, le chômage explose, la colère monte. Berlusconi revient, Beppe Grillo surgit. Mais douze ans plus tard, plot twist : l’austérité a (presque) payé. L’Italie décroche une meilleure note que la France auprès des agences. Spread au plus bas depuis 15 ans, dette stable à 135 %, banques solides. Ciao tutti. Bon, la croissance reste mollassonne, mais l’effort est salué. Pendant ce temps, la France recule, avec déficits qui s’éternisent et agences qui froncent les sourcils. Moralité ? La rigueur peut marcher à condition de survivre au chaos politique qu’elle déclenche. Mais au point où nous en sommes …
3. Les géants de la tech viennent d’inventer le Botox comptable
On va faire simple : Les géants de la tech achètent des puces Nvidia à prix d’or… puis décident qu’elles dureront 6 ans. Pourquoi 6 ans ? Parce que c’est comme ça. Résultat : des milliards d’amortissement lissés bien tranquillement, et des bénéfices boostés artificiellement. Meta, par exemple, a “gagné” 2,9 milliards en rallongeant la durée de vie de ses GPU. L’astuce ? Faire comme si du matos périmé en deux ans restait neuf jusqu’en 2030. Sauf que ça n’est pas tombé dans l’oeil d’un borgne. Michael Burry, le gars qui a flairé les subprimes, parie que tout ça va exploser et a commencé à bazarder ses actions. Et pour cause : si les recettes IA ne suivent pas, les anciens GPU encore dans les comptes pèseront lourd… très lourd. Il parle de 176 milliards de dépréciations planquées d’ici 2028. Moralité : pendant que la hype IA fait monter les cours, les bilans sentent déjà le sapin. Mais tout va bien, disent les patrons : “nos puces sont loin d’être obsolètes”. Comme leur honnêteté comptable.
Près de 120 000 véhicules de VTC et de taxis sont renouvelés, en moyenne, tous les trois ans. Ce rythme en fait un levier stratégique pour structurer le marché de l’occasion et rendre la voiture électrique plus accessible.
Pourtant, le secteur VTC/taxi reste à l’écart des dispositifs réglementaires incitatifs, comme la Taxe Annuelle Incitative, qui impose aux grandes flottes d’entreprises de verdir leurs véhicules sous peine de pénalité. Inclure les grandes centrales de VTC et taxis dans ces mécanismes permettrait d’accélérer la transition vers l’électrique et d’aligner la politique nationale sur la trajectoire verte européenne.
👉 À noter : depuis le 12 novembre, le produit Uber Green (véhicules hybrides et électriques) disparaît pour laisser place à Uber Electric, des véhicules exclusivement 100 % électrique.
#En partenariat avec Uber
par Séverine Bavon
À force d’exiger de nos dirigeants qu’ils soient forts, visionnaires, inflexibles et indéboulonnables, on a peut-être oublié un détail : ce genre de profil, dans la vraie vie, c’est surtout ce qu’on appelle un pervers narcissique.
En fait même ; si plus qu’un biais démocratique, on faisait face à un bug de sélection ? Car ce qu’on attend du pouvoir c’est de ne jamais douter, ne jamais faillir et d’avoir toujours une réponse à tout. BINGO, c’est précisément ce qui décourage les lucides et excite les imposteurs.
Les gens brillants doutent. Les mégalos, non. Mais ça, Bukowski le disait déjà il y a longtemps.
N’empêche, devinez lesquels finissent au sommet ?
Ceux qui passent leur vie à simuler la maîtrise totale, à tuer toute vulnérabilité pour survivre au bain d’acide du pouvoir. Ceux qui ont le cuir tellement épais qu’il n’y a plus rien dessous. À force de valoriser la force, on a peut-être cessé de penser la responsabilité. Résultat : des leaders à l’ego blindé, bardés de certitudes, éduqués à l’affrontement permanent, qui confondent autorité et brutalité, verticalité et vacuité.
Et le plus ironique dans tout ça ? C’est qu’on les fabrique nous-mêmes. À vouloir des héros, on récolte des profils LinkedIn en costard sombre. À force d’élire des assurances-vie, on finit gouvernés par des CV.
D’un côté, ChatGPT, l’enfant prodige devenu empereur en trois hivers. De l’autre, Gemini 3, le phénix de Google, revenu des cendres avec la prétention de tout bouleverser.
Résultat : la Silicon Valley retient son souffle, benchmark en main, pendant que les gourous de l’IA jouent à qui rêve le plus grand.
À vous de voir.
On oublie trop souvent que le monde avance grâce aux dérapages, aux faux départs, aux vélos qui reculent dans une descente et aux matins givrés où l’on hurle avec une raclette comme si c’était une arme antique. L’article le dit mieux que tout : la lose, c’est l’atelier secret du génie, l’endroit où les idées trébuchent avant de trouver leur allure. Pendant que l’IA s’entraîne à tout lisser, nous, pauvres humains, on garde ce luxe magnifique : se planter avec panache. Sauver la lose, c’est sauver notre dernier super-pouvoir.
Une lecture signée Camille Lamouche à offrir à votre ami raté.
À hyper vite dans HyperTextes.